Vers la normativité queer de Pierre Niedergang

Sur la couverture de l’essai de Pierre Niedergang un bouquet de mains signé Maïc Baxane. Les mains se tiennent, se parlent, se lient, se déploient, s’ouvrent, se ferment, se démultiplient. Elle se touchent, s’embrassent, se caressent, s’offrent, s’entrelacent. Elles s’aiment et s’agglomèrent. A elles toutes, elles ne font qu’une plurielle et figurent, sans doute, la poisse indissoluble qui nous attache, nous assemble ; cet entre dont parle l’auteur qui nous ajointe sans nous amalgamer. Ces mains tracent la relationalité queer que Pierre Niedergang appelle de ses vœux et le commun vital à la survie d’une communauté historiquement brutalisée et invisibilisée. Les mains font corps. Vives, fortes et vulnérables, elles reflètent les analyses de l’essai qu’elles inaugurent, centrées sur la défense d’un « vitalisme queer dans une perspective communautaire et relationnelle ».