Cette journée proposait d’aborder la question de la mémoire - collective ou intime – dans le contexte de la modernité : mémoire contenue, empêchée, réprimée, construite ou reconstruite, autour de ces deux coupures traumatiques que furent la première et la seconde guerres mondiales. Celle-ci implique donc un temps perdu et un temps retrouvé dans le récit ou dans l’image, une béance, un silence, un point inaccessible au langage ainsi qu’un travail compensatoire de restitution et d’aménagement, travail à partir de la survivance de la trace : l’archive, le témoignage, l’image, la mise en récit par le biais de la hantise sont autant de stratégies employées par l’écrivain et l’artiste afin de mettre en résonnance mémoire de l’intime et mémoire de la guerre.
Au programme
Maggie Humm - Virginia Woolf, Memory and the Maternal
Elsa Cavalié - “The silver face of the dead poet” :(Dé)figurer la guerre dans Toby’s Room de Pat Barker
David Ten Eyck - ’The Muses are Daughters of Memory’ : Representations of the Past and Textual Fragmentation in Anglo-American Modernist Poetry
Jean-Yves Laurichesse - Le trauma de la route des Flandres chez Claude Simon : réécriture et déréalisation
Sylvie Maurel - Mémoire et reconstruction dans Atonement de Ian McEwan
George Letissier - History in Transit in Waters’s faux realist novels.